jeudi 10 mai 2012

Des sites à lire...

Cette semaine, pas de nouvelle critique mais je vous invite à visiter deux sites : Courte focale qui passe au crible fin le cinéma et Les Plumes asthmatiques, culturellement vôtres. Vous retrouverez sur le premier mon analyse de Air Doll et sur le second ma critique d'Une année étrangère, le poignant roman de Brigitte Giraud. J'espère que vous prendrez plaisir à les parcourir !

vendredi 4 mai 2012

My so-called life, l'incontournable teenage drama des années 90

Référence du teenage drama, My So-called life fait partie des séries incontournables des années 90, non seulement parce qu'elle était novatrice, abordait avec intelligence des sujets sensibles, au même titre que Once & Again ou Dawson' Creek à qui elle a ouvert la voie mais surtout parce que le portrait de l'adolescence qu'elle dressait était extrêmement juste et ne tombait jamais dans le cliché. Si la dyslexie, l'homophobie, la violence à l'école, l'adultère, la tentative de viol sont évoqués, c'est davantage dans un soucis de cohérence générale qu'en raison d'une volonté de dramatisation afin d'attirer le spectateur. En effet un intérêt est montré pour tout ce qui peut rendre les individus marginaux, on a ainsi "l'intello", passionné de chimie, mal intégré au groupe. Par leurs caractères, leurs réactions, évolutions et quêtes identitaires les personnages sont très réalistes, la révolte contre le système ou les parents n'est jamais stéréotypée, bien au contraire elle dénote de questionnements existentiels et profonds sur la société, elle n'est que le reflet d'une recherche de soi. L'héroïne dit souvent qu'elle a l'impression de s'être enfin réveillée de sa petite vie tranquille, à son réveil elle découvre un monde complexe et c'est avec difficulté qu'elle tentera de vivre dans cet univers difficilement compréhensible, univers que les adultes même ne maîtrisent pas. Cette errance que marque la période de l'adolescence est remarquablement fixée. L'héroïne n'a pas de problèmes spécifiques, elle ne vit pas dans une famille à problème et pourtant un mal-être la ronge, elle se sent profondément vide. On note que l'identification était aisée pour l'adolescent lambda, ni brillant ni mauvais, ni pauvre ni riche. Sans user d'artifices superficiels visant à décupler l'audience, les scénaristes parviennent donc à nous plonger dans le quotidien d'une adolescente presque normale. Remarquable.