samedi 15 septembre 2012

Broken, ode à la vie

Broken, de Rufus Norris, ou l'histoire d'une petite fille qui rentre au collège.

On observe son quartier, sa famille, à travers ses yeux et c'est une violence physique, concrète qui est employée pour symboliser le passage à l'adolescence. Tout est gradué, la micro-société, objet du film descend longuement aux enfers, si bien qu'on se demande comment de tels évènements ont pu se produire dans un quartier résidentiel. Si le film montre une héroïne qui plane au milieu de la brutalité urbaine, il ne fait toutefois pas dans la demi-mesure, mettant en scène des situations peu réalistes. Les changements psychologiques qui s'opèrent chez les personnages sont abordés de manière assez subtile, jamais trop rapides.  Skunk, petite fille pleine de vie, heureuse ne comprend pas le monde qui l'entoure, elle ne comprend pas que tout puisse aller de travers, on pourrait dire qu'elle écoute, impuissante la mélodie d'un disque rayé. La vie est un éternel combat pour elle puisqu'elle souffre de diabète de type 1, aura-t-elle encore envie de mener ce combat après ces découvertes ? L'adolescence : déconstruction et reconstruction de l'être... A méditer.
In fine, Broken nous offre un beau paradoxe en oscillant sans cesse du pur drame au feel good movie.


A noter : la chanson entendue à plusieurs reprises dans le film (et présente dans la bande-annonce) est "Colours" de Blur, interprétée par la jeune actrice elle-même, Eloise Laurence.