mardi 23 août 2011

Captain America, first avenger.

Apparemment le film est fidèle aux premiers Marvel mais n'étant pas spécialiste du genre, il m'est difficile d'en parler. (je vous dirigerai donc vers cette critique, on ne peut plus enthousiaste de Delromainzika : Captain America, une adaptation dépassant les attentes.) Ce n'est pas du grand cinéma, on n'atteint évidemment pas la dimension des derniers Batman, ni la qualité des Spiderman de Sam Raimi mais l'on apprécie ce blockbuster, bien construit malgré des longueurs et une surenchère d'explosions  qui est presque parvenue à m'ennuyer. Il s'agit donc d'un show à l'américaine, de ceux qu'on aime et dont les symboles nous font rêver.

Et justement, le manichéisme est de règle dans Captain America, il répond à l'époque du film mais nous surprend également car il se fait plus rare de nos jours. Le succès de Batman en est un très bon exemple, on cherche à approfondir ces histoires, notamment la personnalité des méchants. Le dernier Superman présentant un Lex Luthor lisse échoue tandis que la série Smallville s'étant longuement intéressée à ses origines a connu un succès notable. Est-il donc encore possible de faire du super-héros comme autrefois ? On ne peut nier le charme de Captain America lié à cette ancienne Amérique, lié à cette lutte du bien contre le mal, tout simplement... En temps de crise on ne peut identifier de coupable même si on en ressent le besoin à travers Kerviel et cie, emblèmes de la crise, dans notre vie personnelle on ne peut pas toujours agir pour améliorer les choses, on ne peut donner un sens aux malheurs par des biens supérieurs. Or, dans ce monde de super-héros, tout est plus simple, au moins en apparence, l'Histoire-même puisqu'on nous plonge dans une guerre mondiale édulcorée.

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Ainsi Captain America est très classique, on y retrouve des ingrédients basiques : la mort d'un parent ou d'un ami qui finira de forger la volonté de notre héros, (le professeur jouant ici le rôle du père ou du créateur, ses paroles sages guideront le personnage et lui rappelleront ses origines) une histoire d'amour impossible qui lui brise le cœur l'entraînant dans une insondable solitude, un vilain aussi vilain qu'hideux.  L'honnête Steve, au cœur pur est courageux, un peu maladroit dans les relations sociales (cf Clark Kent, Peter Parker...) mais surtout opiniâtre. Rien d'original mais c'est réussi. Green lantern étant sorti peu avant, The Dark knight rises, les prochains Superman (toujours à l'écart des autres) et Spiderman comptant parmi les films les plus attendus des années suivantes, on peut se demander quelle est l'ampleur de la vague super-héroïque ! Une question est de plus en plus fréquente : Marvel ou Comics ? Peu importe la réponse, cela montre leur retour en force, cette émulation me semble bénéfique.  Si c'est le cas, cela annonce d'ores et déjà des sujets d'études aussi riches que fascinants. Entre nos rêves d'enfance et  nos doutes d'adultes, ils n'ont pas fini de nous captiver, ces super-héros et ce n'est pas pour me déranger...