dimanche 6 juin 2010

Au revoir Monk...



Si la série porte le nom de son personnage principal, ce n'est pas sans raison. Certains êtres de fiction sont plus marquants que d'autres, différents, plus touchants, plus vrais. Monk en fait partie. Fin 2009, il se retirait un sourire sur les lèvres...  Après ces 8 années en compagnie du détective quelques mots s'imposent...
Tony Shalhoub n'a pas failli en huit ans... Son talent et son charisme ont non seulement porté la série mais aussi soudé une équipe.

Le départ d'un personnage principal, en l'occurrence Sharona est souvent un tournant délicat mais cela n'a pas atteint le charme de la série et lui a même transmis une nouvelle fraîcheur. Si l'on parle peu de la première assistante et de son fils dans les saisons suivantes les scénaristes ont toutefois pensé à lui accorder un clin d'œil dans le dernier épisode.  (une attention appréciable, qui apporte une cohérence à la série) Sharona était la première à aider Monk, à le soutenir...
On se doutait qu'elle devait partir, son passé amer lui donnait envie de découvrir le monde, de s'émanciper, bref de retrouver une vie normale, adjectif qui ne correspond bien évidemment pas à Adrien Monk ! Pour Nathalie c'est différent, la mort de son mari, sa capacité à comprendre le détective  la rendent irremplaçable.
Elle a su élever seule sa fille après la mort de Mitch. Encore un mélodrame à l'américaine ? Certainement pas, c'est Monk !  La douce tristesse se glisse au travers d'une légèreté libératrice. Le ton décalé est toujours subtile, Natalie en mère très protectrice a su combattre son chagrin pour apporter une vie équilibrée à sa fille. Toutes les deux, telles les filles Gilmore sont donc restées unies. Toujours drôle, Natalie forme avec Adrien un duo exemplaire, elle le
comprend, ne critique pas ses phobies tout en le poussant à s'ouvrir. (peut-être plus subtilement que Sharona) Elle et Julie apportent de la vie chez Adrien, ils forment ainsi une drôle de famille.  Ben, le fils de Sharona trouvait Monk trop étrange, au contraire Julie l'aime comme il est. Natalie aide le détective mais dans un sens elle a autant besoin de lui, c'est ensemble qu'ils affrontent le monde, soignent leurs blessures.

Le Capitaine Leland Stottlemeyer prouve à plus d'une reprise son attachement profond pour Monk, son amitié sincère malgré son agacement pour ses tics envahissants. Il est toujours dubitatif quant aux théories de Monk mais il finit par lui faire confiance. En dépit des aléas de la vie (sa vie sentimentale mettra du temps avant de trouver un équilibre) les deux compagnons seront toujours là l'un pour l'autre. S'ils ne peuvent partager de repas dans les restaurants ou de franches rigolades ils en réalisent d'autant plus la qualité de leur relation. Celle-ci se révèle plus profonde qu'une quelconque accointance, celles qu'on oublie rapidement malgré le nombre d'heures passées ensemble. Monk n'a d'ailleurs jamais eu de place pour la camaraderie, il s'entoure d'amis véritables ou reste seul !
Le lieutenant Randall Disher : un personnage décalé, il semble si naïf qu'on s'étonne toujours de le trouver au beau milieu d'une enquête de police. Pourtant, ce qu'on lui demande il le fait toujours bien. Chaque personnage souffre donc de l'image qu'a la société de lui. Cet amoureux de musique voit le monde d'un regard si désintéressé qu'il devient très touchant.
 
Il  est déconnecté de la réalité, un peu comme Monk , c'est le capitaine qui l'aide à garder les pieds sur terre, comme Natalie le fait pour Adrien.  Ils forment un groupe hétérogène mais uni d'individus rejetés par la société. Ce petit clan se protège du regard des autres. Ensemble, ils ont le courage d'évoluer, ils se reconstruisent peu à peu. Randy peut enfin voler de ses propres ailes après le final, Monk trouve une raison de vivre, le capitaine se marie, Natalie présente le Lieutenant Steven Albright à Julie (qui étudie à Berkeley)...
Tout est bien qui finit bien, le final fait honneur à Monk. Le Emmy award de Randy Newman pour la meilleure musique originale permet à la série de finir sur une bonne note. Tout est parfait.
Merci  Andy Breckman, crétaeur de Monk ! Merci
USA network, chaîne câblée (
Monk, Dead Zone, Les 4400)
Mercy Tony Shalhoub...
Je m'éclipse, je dois nettoyer mon clavier...

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